mai 1, 2021

Comment la COVID-19 a renforcé la lutte pour la santé et la sécurité des travailleurs

Mark Bergfeld

Un bilan après un an de la crise COVID 19


La crise de la COVID-19 a mis en lumière la manière dont les gouvernements, par manque d’anticipation dans la gestion de la crise en matière de santé et de sécurité des travailleurs, ont permis la propagation du virus et n’ont pas su protéger leurs citoyens dans le monde du travail. Au lieu de protéger les travailleurs dits « essentiels », les gouvernements et les entreprises ont laissé sans défense les travailleurs à bas salaire, comme le personnel soignant, le personnel des supermarchés, les manutentionnaires, les travailleurs agricoles et les agents d’entretien  face à la propagation fulgurante du virus.

Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), jusqu’à 20 à 30 % des cas de COVID-19 peuvent être attribués à l’exposition au travail[1]. L’opposition des entreprises aux dépistages obligatoires, les politiques de télétravail inappropriées, et, par-dessus tout l’absence de fourniture d’Équipements de Protection Individuelle (EPI) n’ont fait qu’aggraver la crise sanitaire.

Ainsi la pandémie de la COVID-19 actuelle a créé de nouveaux défis et des opportunités pour les syndicats, les mouvements sociaux et les forces progressistes  qui souhaitent privilégier la santé publique aux profits privés.


Un homme brandit une pancarte alors qu’un groupe militant pour des jours de congé de maladie payés obligatoires pour les travailleurs participe à un rassemblement « die-in » devant Queens Park à Toronto, mercredi 13 janvier 2021. Photo : THE CANADIAN PRESS/Cole Burston

La lutte pour les indemnités maladie

Pendant des décennies, les employeurs ont imposé un « présentéisme » à leurs forces de travail. Sans surprise, les travailleurs ont continué d’aller à leur travail tout en ayant des symptômes de COVID-19 pendant la première vague en 2020. L’inexistence d’indemnités maladie réglementaires versées dès le 1er jour, ainsi que la crainte d’être sanctionné pour maladie a conduit à un pourcentage élevé de cas de COVID-19 chez les travailleurs à bas salaire. Seule une minorité d’entreprises a introduit de nouvelles politiques de congés maladie pour que les employés puissent se déclarer malades dès l’apparition d’un signe léger de rhume et obtenir une compensation pour la période non travaillée.[2] Dans de nombreux cas, ces politiques n’ont pas été appliquées aux travailleurs à temps partiel et aux nouveaux employés contraints à travailler plus d’heures pour gagner leur vie.

Les pays qui ont résolument consenti à considérer la COVID-19 comme « maladie professionnelle » ou « accident du travail » ont créé une véritable « bouée de sauvetage » pour ces travailleurs précaires. Cela leur a permis d’accéder à une compensation pour perte de revenus, et d’obtenir une indemnité maladie. Mais, hélas, il a fallu attendre pour en arriver là. Les travailleurs et les syndicats ont dû se battre pour cette reconnaissance. Le syndicat britannique GMB, par exemple, a d’abord dû se battre pour obtenir une indemnité maladie à taux plein pour le personnel hospitalier travaillant en sous-traitance, tels que les agents d’entretien, brancardiers, traiteurs et agents de sécurité travaillant pour Sodexo et ISS[3]. Outre Atlantique, les enseignants des écoles publiques de la ville de New York ont dû menacer d’un « arrêt maladie massif » pour forcer le maire Bill de Blasio à fermer les écoles[4].

Il appartient aux travailleurs éligibles aux indemnités maladies d’apporter la charge de la preuve. Cela permet aux employeurs de s’exonérer de leur responsabilité et d’externaliser les coûts. Comme il est trop tôt pour dire si les travailleurs souffrant d’effets secondaires à long terme – également connus comme « COVID-19 longue » ou COVID-long – pourront percevoir des indemnités, des batailles juridiques et politiques sur la charge de la preuve sont susceptibles de s’ensuivre.

Des inégalités persistantes

En Italie, le secteur agricole dénombre 120 000 travailleurs migrants. Alors que les travailleurs d’Europe de l’Est sont rapidement rentrés chez eux lorsque la pandémie a sévi, les travailleurs migrants africains ont été confinés dans des camps sans accès à l’électricité ou l’eau potable. Au lieu de fournir des EPI et de mettre en place des mesures sanitaires, les employeurs et les gouvernements ont « externalisé » la fourniture des EPI aux groupes confessionnels et d’aide[5]. En Allemagne, dix mille travailleurs saisonniers, bulgares et roumains ont été transportés pour récolter des asperges. Dans ces deux pays, la situation sanitaire dans les baraquements était si déplorable que les travailleurs migrants ont été obligés de faire grève pour défendre leurs conditions et leur rémunération. Ces deux cas soulignent comment un sous-financement systématique de l’inspection du travail par les gouvernements, et « l’externalisation » des prestations sociales et des systèmes de « test et de suivi » n’ont pas pu endiguer la crise de la COVID-19.

L’incapacité à contenir le virus s’est accentuée dans les secteurs de l’assistance sociale et sanitaire. Amnesty International, UNI Global Union et Public Services International ont estimé qu’un total de 7000 professionnels de santé sont morts de la COVID-19 dans le monde, jusqu’à présent[6]. Selon le BIT, plus de 136 millions de travailleurs dans le domaine de la santé et le secteur social courent un risque réel de contracter la COVID-19 sur leur lieu de travail[7]. Dans de nombreux pays, des listes de priorité pour les EPI ont équipé des médecins et infirmières, mais ont laissé de côté les professionnels de santé des maisons de retraite ou travaillant à domicile. Entre autres conséquences, cela a transformé les maisons de retraite en pièges mortels pour ceux qui avaient recours aux soins dispensés. Malgré le soutien du public pour ces travailleurs, la division entre professions médicales et lesdits « travailleurs de santé » s’est creusée pendant la pandémie.

Parallèlement, la crise de la COVID-19 a nettement accentué la division du travail entre hommes et femmes. Une charge disproportionnée a été placée sur les femmes qui ont dû travailler dans des services dits essentiels, être celles qui devaient s’occuper des enfants à la maison en raison de la fermeture des écoles et qui ont eu à faire face au stress d’avoir un parent âgé dans une maison de retraite. De plus il a été signalé que le nombre de cas de violences domestiques avait nettement augmenté, soulignant la nécessité de l’entrée en vigueur de la convention 190 du BIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Ce n’est pas seulement la division du travail entre hommes et femmes, qui s’est manifestée d’une manière nouvelle, mais également la division du travail en fonction de la couleur de peau. Au Royaume-Uni, le personnel soignant noir et asiatique (BAME) a été plus touché par le virus et le nombre de décès enregistré le plus élevé parmi tous les groupes professionnels du SNS[8]. Ce constat découle du fait que le personnel de couleur, qu’il soit migrant ou né dans le pays, était bien souvent en première ligne. Le taux élevé d’infection et la gravité de la maladie peuvent également s’expliquer par le fait que le personnel de santé BAME est plus susceptible de souffrir d’hypertension[9], de diabète[10] et, de maladie coronarienne, tous associés à la racialisation et aux effets du racisme. Ces faits liés au racisme, qui seront abordés en détails ci-dessous, non seulement ont un rôle néfaste sur la santé physique mais également sur la santé mentale des personnes.

La crise du télétravail

Pendant la pandémie, les employés de bureau ont été renvoyés chez eux pour limiter la diffusion du virus. Le télétravail est devenu la norme pour ceux qui ne travaillaient pas en première ligne ou qui n’étaient pas considérés comme « essentiels ». Ce qui a accentué les divisions du travail déjà marquées entre les « cols blancs », les « cols bleus » et les « cols roses ».

Mais même parmi les télétravailleurs, des différences considérables ont été observées. Alors que certains d’entre eux ont pu transformer leur chambre d’amis en espace de bureau, d’autres ont dû se débrouiller pour installer dans leur cuisine leur ordinateur portable, en empilant des livres sous les écrans. En outre, le soutien organisationnel de ces télétravailleurs prend des formes variées, grâce aux réseaux sociaux et de coopération sans toutefois que ces moyens ne compensent l’apport d’un environnement de travail traditionnel. Bien que les espaces de bureau soient loin d’être parfaits, le télétravail isole les personnes encore plus de leurs collègues, excluant du même coup l’aspect coopératif et collectif du travail. Les discussions habituelles entre les réunions de travail et les échanges avec les collègues ont laissé la place à un flux sans fin de rencontres zoom et d’échanges de courriel.

Il serait réducteur de considérer que les télétravailleurs sortent gagnants de cette crise. La réorganisation bureautique des employeurs a, au contraire, accéléré la crise de la santé mentale déjà menacée, qui coûte cher à nos économies. Au cours de l’année fiscale 2018-2019, l’organisme britannique HSE (Health and Safety Executive) a indiqué que 12,8 millions de jours de travail avaient été perdus en raison du stress, de l’anxiété, ou de la dépression[11], alors que seulement 273 000 jours de travail l’avaient été à la suite de conflits du travail, à savoir, le sixième total annuel le plus bas depuis le début des dossiers en 1891[12]. Au Japon, les insomnies des employés ont coûté à l’économie 138 milliards de dollars par an[13].

Zoom arrière

Pourtant, une fois encore la législation et la réglementation doivent s’adapter à la nouvelle réalité que la cyberpsychologue, le Dr Linda Kaye range sous l’étiquette « Zoom fatigue ». Ce « stress technologique » a augmenté de manière considérable en raison de l’enchaînement ininterrompu des différentes tâches de travail et les agendas saturés. Enfin plusieurs études ont confirmé que les télétravailleurs, en définitive travaillent plus longtemps, sans que leur productivité n’augmente ni leur bien-être.[14].

La « Zoom fatigue » ou « stress technologique » est la conséquence des caméras d’ordinateurs allumées en permanence. Cela crée un sens aigu de la conscience de soi [15] dans la mesure où les personnes ne peuvent plus se fier aux repères sociaux et à la communication non verbale, décisive au cours d’une communication réelle. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que 65 % d’entreprises aient affirmé qu’il était devenu difficile de conserver le moral[16].

La réponse du capital à la crise de santé mentale a été d’offrir des formations au yoga, au bien-être, et à la résilience pour les employés. Parmi les dernières tendances on peut noter les bains de gong[17] et la tenue d’une séance de méditation de pleine conscience de soixante secondes avant la réunion suivante. Pendant les négociations du Brexit, les fonctionnaires britanniques devant faire face à un scénario sans accord devaient pratiquer des exercices de santé mentale, de soutien pour le stress, et de bien-être sur place[18]. Pendant ce temps, au Japon, les sociétés accordaient à leurs employés un temps pour dormir le jour et la « sieste-minute » (dormir tout en étant présent) (inemuri), estompant ainsi davantage les limites entre le travail et le temps de repos. Ces approches font également leur chemin dans des secteurs tels que la restauration aux États-Unis, où la majorité du personnel ne gagne même pas le salaire minimum réglementaire[19].


« Les Rosies » (collectif féministe créé à l’initiative d’Attac, en combinaison bleue, foulard rouge et gants jaunes) mobilisées aux côtés du personnel médical pour plus de moyens financiers et humains et de meilleures conditions de travail, devant l’hôpital Robert Debré à Paris le 11 juin 2020. Photo : Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA/laif 

Paramètres d’un Programme Progressiste de Santé & Sécurité

Face à ces défis, comment les syndicats, les mouvements sociaux, et la gauche peuvent-ils développer un programme progressiste sur la santé et la sécurité des travailleurs ?

Les syndicats doivent peser de tout leur poids, auprès des travailleurs, pour prévenir les risques sur la santé et la sécurité au travail. La plus grande sensibilisation des travailleurs aux problèmes de santé et de sécurité peut contribuer à reconstruire le mouvement syndical et freiner le déclin du taux de syndicalisation. Il est devenu indispensable de soutenir et sensibiliser les travailleurs sur les problèmes de santé et de sécurité pour les aider à reconstruire les structures des syndicats, qui ne cessent de s’affaiblir depuis au moins le début des années 1980.

Comme point de départ pour promouvoir la santé publique, les syndicats pourraient également chercher à recadrer leurs propositions dans le domaine de la santé et de la sécurité pour les travailleurs dits « essentiels ». Parallèlement la gauche peut jouer un rôle en mettant en avant les problèmes de santé et de sécurité des travailleurs alors que se développent les mouvements de défense de la santé publique. Ce faisant, cela pourrait donner naissance à de nouvelles alliances pour la santé publique qui rassembleraient les travailleurs, les groupes de consommateurs et les mouvements sociaux. Ces alliances sont nécessaires pour que les gouvernements et les employeurs prennent les mesures de prévention nécessaires afin que les erreurs de la crise de la COVID-19 ne se répètent pas.

Comme cet article l’a montré, des politiques de santé et de sécurité progressistes, les protocoles et les mesures doivent également tenir compte des divisions sexospécifiques et racialisées sur le lieu de travail et dans nos économies. Puisque l’approche de la santé et de la sécurité par l’Union Européenne, inscrite dans la Directive 89/391 CEE adoptée en 1989, n’inclut pas les indépendants, le cadre juridique actuel continue de créer un clivage intérieur / extérieur qui ronge les relations dans le monde de l’industrie depuis trop longtemps. À l’avenir, les syndicats, les mouvements sociaux et la gauche progressistes doivent militer et plaider en faveur d’une politique de santé et de sécurité qui n’intensifie pas les divisions du travail existantes mais qui seraient étendues, simultanément, à tous les groupes de travailleurs, y compris les travailleurs informels, les travailleurs à temps partiels, et les travailleurs qui ont été classés par erreur en tant que travailleurs indépendants.

Le nombre accru de ces formes de travail atypiques, informelles a conduit à une augmentation du nombre de travailleurs exclus de la réglementation sur la santé et la sécurité. Les cadres progressistes en matière de santé et sécurité doivent aller de pair avec d’autres politiques du marché du travail visant à combler les lacunes juridiques qui permettent aux sociétés de réduire leurs frais généraux en classant comme « indépendants » des travailleurs indispensables à leur modèle économique.

Par le passé, les risques psychosociaux susmentionnés étaient directement traités par la réglementation des heures de travail et des périodes de repos. Aujourd’hui, les sociétés ont convaincu le public que les problèmes de santé mentale relèvent d’une responsabilité individuelle qui peut être traitée par une combinaison de bien-être, de pleine conscience et de thérapie. Cet état de fait reflète le déséquilibre actuel entre capital et travail.

Les mouvements sociaux progressistes et la gauche travaillent déjà à déstigmatiser les problèmes de santé mentale. À travers l’organisation des travailleurs et les conventions collectives, les syndicats peuvent garantir que les sociétés et les employeurs traitent les besoins en santé mentale des individus tout en offrant une réponse collective pour alléger le stress, les agendas surchargés et les longues heures de travail.

Malgré tous les défis persistants, la crise de la COVID-19 a rapproché les luttes pour la santé publique et celles en faveur de la santé et sécurité des travailleurs. Toutefois il faudra encore une bonne organisation, des conventions collectives solides et une perspective holistique, pour que gagnent les travailleurs.


[1] Anticiper, préparer et répondre aux crises : investissez maintenant dans des systèmes SST résilients, Bureau International du Travail – Genève : BIT, 2021 https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_dialogue/—lab_admin/documents/publication/wcms_780478.pdf

[2] Kate Taylor et Hayley Peterson (2020) Trader Joe’s a donné à ses employés un congé maladie payé supplémentaire pour qu’ils restent chez eux après avoir contracté la COVID-19 pendant le confinement, ce qui a constitué une brillante stratégie d’entreprise, Business Insider, 5 mars 2020, source : https://www.businessinsider.com/trader-joes-employees-additional-paid-sick-time-coronavirus-2020-3?utmSource=twitter&utmContent=referral&utmTerm=topbar&referrer=twitter&r=US&IR=T

[3] GMB a obtenu que Sodexo s’engage à payer la totalité des salaires pour l’ensemble des travailleurs de santé, dès le début de la pandémie, GMB Londres, 4 mars 2020, source : https://www.gmblondon.org.uk/news/gmb-win-as-sodexo-pledge-full-pay-for-all-health-workers-from-day-one.html

[4] Susan Edelmann (2020) Planification, par les enseignants de la ville de New York NYC, d’une « gigantesque grève » par arrêt maladie pour protester contre le refus de la part de M. de Blasio de fermer les écoles, New York Post, 14 mars 2020, source : https://nypost.com/2020/03/14/nyc-teachers-planning-mass-sickout-over-de-blasios-refusal-to-close-schools

[5] Elisa Oddone (2020) Crainte du coronavirus pour les cueilleurs de fruits africains exploités en Italie, Al-Jazeera English, 19 mars 2020, source : https://www.aljazeera.com/features/2020/3/19/coronavirus-fears-for-italys-exploited-african-fruit-pickers

[6] COVID-19 : le bilan des décès chez travailleurs de santé est d’au moins 17 000, c’est pourquoi les organisations demandent une accélération de la vaccination, Amnesty International, 5 mars 2021, source : https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/03/covid19-health-worker-death-toll-rises-to-at-least-17000-as-organizations-call-for-rapid-vaccine-rollout/

[7] Anticiper, préparer et répondre aux crises : investissez maintenant dans des systèmes SST résilients, Bureau International du Travail – Genève : BIT, 2021 https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_dialogue/—lab_admin/documents/publication/wcms_780478.pdf

[8] Tim Cook, Emira Kursumovic, Simon Lennane (2020) Exclusif : Analyse des décès de personnel SNS dus à la Covid-19, 22 avril 2020, HSJ, source : https://www.hsj.co.uk/exclusive-deaths-of-nhs-staff-from-Covid-19-analysed/7027471.article

[9] Elizabeth Brondolo, Erica E. Love, Melissa Pencille, Antoinette Schoenthaler, Gbenga Ogedegbe, Racisme et Hypertension : Examen de la preuve empirique et implications pour la pratique clinique, Revue américaine d’Hypertension, Volume 24, Publication 5, mai 2011, Pages 518–529, https://doi.org/10.1038/ajh.2011.9

[10] Andrew John Karter, Race et ethnicité, constructions vitales pour la recherche sur le diabète, Traitement du diabète, Juillet ; 26(7) : 2189-2193, https://doi.org/10.2337/diacare.26.7.2189

[11] Santé et sécurité au travail, Statistiques sommaires pour la Grande-Bretagne 2019, source   https://www.hse.gov.uk/statistics/overall/hssh1819.pdf

[12]Bureau des statistiques nationales (BSN), Conflits du travail au R.-U. : 2018 Analyse des conflits du travail au R.-U. en 2018, y compris les jours de travail perdus, les arrêts et les travailleurs concernés, source, https://www.ons.gov.uk/employmentandlabourmarket/peopleinwork/workplacedisputesandworkingconditions/articles/labourdisputes/2018

[13] RAND Europe : Pourquoi le sommeil importe : Quantification des coûts économiques de l’insuffisance de sommeil, source : https://www.rand.org/randeurope/research/projects/the-value-of-the-sleep-economy.html

[14] Peter Fleming (2018) Travaillez-vous plus de 39 heures par semaine ? Votre travail peut vous tuer, The Guardian, 15 janvier 2018, source : https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2018/jan/15/is-28-hours-ideal-working-week-for-healthy-life

[15] Linda Kaye (2020) La psychologie derrière la “Zoom fatigue” expliquée, source :  https://www.edgehill.ac.uk/news/2020/04/the-psychology-behind-zoom-fatigue-explained/?cn-reloaded=1#gref

[16] Anticiper, préparer et répondre aux crises : investissez maintenant dans des systèmes SST résilients, Bureau International du Travail – Genève : BIT, 2021 https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_dialogue/—lab_admin/documents/publication/wcms_780478.pdf

[17] Bruce Daisley (2019) Pourquoi les travailleurs stressés ont besoin d’une semaine de quatre jours – pas de tendances au mieux-être, The Guardian, 28 août 2019, source : https://www.theguardian.com/lifeandstyle/shortcuts/2019/aug/28/gong-baths-work-stress-pressure-four-day-week-working-hours-wellness

[18] Mattha Busby (2019) Soutien en santé mentale offert aux fonctionnaires qui gèrent des plans non consensuels. The Guardian, 4 avril 2019 https://www.theguardian.com/politics/2019/apr/04/civil-servants-no-deal-brexit-mental-health-support-defra?CMP=share_btn_tw

[19] Kim Severson (2020) Le monde durement touché des restaurants découvre le bien-être, NY Times, 3 mars 2020, source : https://www.nytimes.com/2020/03/02/dining/health-and-wellness-restaurants.html

Mark Bergfeld est le directeur des secteurs Services immobiliers & UNICARE (secteur des soins privés et des assurances sociales ) pour le syndicat UNI Global Union – Europe.