novembre 5, 2021

Droit à la Paix

Rosa Luxemburg Stiftung

Cette vidéo fait partie de notre série « Social rights » disponible sur YouTube.

La paix est plus que l’absence de guerre. Les conflits violents modernes ont des causes non seulement directes mais aussi indirectes et structurelles. Dans la plupart des cas, des aspects directs et indirects à plusieurs niveaux jouent un rôle. Beaucoup d’entre eux peuvent être considérés davantage au niveau national, domestique, comme la discrimination politique, les violations des droits de l’homme et la distribution inéquitable ; d’autres doivent être analysés au niveau régional et/ou mondial, comme les guerres par procuration, les conséquences du changement climatique et les dommages environnementaux, la concurrence pour les marchés de vente et les ressources mondiales, les accords de libre-échange, etc.

Ces niveaux plus profonds de conflits violents rendent non seulement difficile la compréhension et l’analyse des conflits, mais aussi – et surtout – la poursuite d’une approche significative et à plusieurs niveaux de la politique de paix, qui tienne compte de ces aspects et ne vise pas seulement à mettre fin à la violence directe. Le terme « paix positive » prend en compte ces aspects et vise un état dans lequel non seulement la violence directe est arrêtée, mais aussi les formes indirectes et structurelles de la violence sont éliminées de manière préventive et durable.

Les causes des conflits des dernières décennies, qu’une politique de paix positive doit donc considérer, analyser et critiquer, sont les suivantes : La discrimination politique, les violations des droits de l’homme, la répartition socio-économique injuste, les relations de coopération et de concurrence entre les États et les blocs étatiques pour les marchés de vente et les ressources globales dans l’économie mondiale capitaliste, la politique occidentale de libre-échange, les politiques d’intérêts géopolitiques qui transforment rapidement les conflits locaux en guerres par procuration, ou encore le changement climatique, qui laisse des pans entiers de terres désolées et, en tant que cause centrale de fuite, favorise les conflits de répartition. Toutes ces choses entrent dans la catégorie des causes de conflit qui doivent être traitées de manière préventive si l’on veut que la paix soit plus que l’absence temporaire de guerre. Une politique de gauche alternative à la violence vise donc la transformation à long terme, les conditions d’une paix positive, où la justice sociale et transformatrice est la condition préalable à un cessez-le-feu durable.

Luttons pour une paix positive !