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Les migrations ne sont pas un phénomène conjoncturel. Toutes les sociétés modernes aujourd‘hui sont le résultat de la mobilité humaine. Pourtant, la migration est devenue l’un des sujets les plus clivants de notre époque.
Pour marquer la Journée mondiale des réfugiés 2021, nous avons publié une courte vidéo sur le droit à la liberté de circulation. Car personne ne fuit volontairement : les guerres, les persécutions, la violence, la pauvreté ou la crise climatique obligent les gens à quitter leur foyer. Le nombre de personnes fuyant les guerres, les conflits et les persécutions n’a jamais été aussi élevé. Fin 2020, le nombre de réfugié.e.s dans le monde était de 82,4 millions. Plus de la moitié d’entre eux sont des déplacés à l’intérieur de leur propre pays et 26,4 millions vivent en tant que réfugié.e.s dans d’autres pays. Les mouvements d’exil à grande échelle, depuis les différentes zones de conflit, créent des itinéraires suivis par un grand nombre de personnes en quête de protection. Or il n’existe pratiquement aucune route sûre pour les réfugié.e.s dans le monde. A la recherche de protection, les exilé.e.s emprûntent donc des routes qui mettent leur vie en danger.
Au lieu de protéger les personnes qui fuient, les pays du Nord s’enferment. Ils investissent de plus en plus dans la soi-disant « protection des frontières » et regardent les réfugié.e.s mourir sans agir, que ce soit en Méditerranée ou à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Une fois de plus, cette situation désespérée est particulièrement dramatique pour les plus vulnérables – les femmes avec des enfants en bas âge, les mineurs non accompagné.e.s, les personnes âgées et les malades. Dans des conditions inhumaines, ces réfugié.e.s sont souvent bloqué.e.s pendant des années dans des camps de réfugié.e.s sous-financés, sans aucune chance d’intégration locale, sans perspective de retour dans leur pays d’origine et sans possibilité d’atteindre un pays tiers sûr.
Le fait qu’un État accorde sa protection aux réfugié.e.s n’est pas un beau geste. Selon l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, toute personne a droit à l’asile. Accorder une protection aux réfugié.e.s est une obligation humanitaire. Les pays du Nord, en particulier, doivent montrer l’exemple. Car des voies d‘exil sûres et légales doivent être négociées et élaborées, des voies qui protègent les réfugié.e.s de la violence, de la misère et de la mort. De manière générale, nous devons défendre le droit à la liberté de circulation pour celle et ceux qui veulent vivre dans un autre pays, et la liberté de rester chez soi pour les personnes qui sont obligées de fuir.